Les femmes et le plafond de verre

On remarque que cette expression revient souvent lorsque le thème de la place des femmes dans le monde du travail est abordé. Le plafond de verre peut représenter ce que la femme peut voir ou apercevoir (la transparence du verre) mais qu’elle ne pourra jamais atteindre (cela reste un plafond, une sorte de barrière infranchissable.). Alors que les femmes occupent une place de plein-emploi dans la société et qu’elles sont de plus en plus actrices de leur carrière, certaines croyances limitantes semblent cependant immuables. Décryptage.

Qu’est-ce que le plafond de verre ?

Ce terme trouve son origine dans l’Amérique des années 1970 alors que des sociologues féministes le prononcent pour la première fois. Employé plusieurs fois par la suite, il a surtout été mis en évidence lors du discours d’Hillary Clinton après sa défaite aux élections présidentielles et qui attribuait celle-ci au fameux plafond de verre. (ce n’est pas certain que c’est l’unique raison, mais un des facteurs probables, oui.).

Il s’agit en fait d’une sorte de barrière invisible qui contraint les femmes à ne pas envisager certaines responsabilités importantes ou des postes clé. La notion d’importance est à ajuster en fonction de la situation de chaque femme.

Pourquoi cette barrière semble infranchissable ?

Il est intéressant de se poser la question, alors que l’on constate une évolution de la pensée sur la condition de la femme. L’accès aux études et aux différentes professions est maintenant possible (à part quelques exceptions) pour tous, quel que soit son genre. Seulement, ce n’est pas si simple. Le premier frein vient souvent des femmes elles-mêmes qui ne vont pas s’autoriser à exercer tel métier ou à suivre telles études. Il ne faut pas négliger l’extraordinaire capacité des femmes à saboter elles-mêmes leurs aspirations. Pourquoi est-ce qu’on me ferait confiance plutôt qu’à un homme ? Est-ce que j’ai les épaules assez solides ? Sortir de sa zone de confort – en l’occurrence la place sociétalement acceptable d’une femme – est une étape qui peut sembler insurmontable.

Par ailleurs, il faut prendre en compte aussi l’inconscient collectif qui a une attente très précise de la femme et une autre attente particulière sur un poste donné. Le rôle de la femme qui est attendu traditionnellement est peu compatible avec les qualités exigées d’un manager prompt à diriger une équipe. (à fortiori des hommes)

Ça bouge !

Partout, on peut voir qu’il y a des fissures qui commencent à apparaître sur ce plafond ! Les choses bougent, évoluent doucement, mais sûrement. Si Hillary a perdu les élections présidentielles, elle a néanmoins remporté plus de voix que son adversaire. Et dans un pays aussi conservateur et traditionaliste que les states, on peut espérer que ce soit l’amorce d’un réel changement !

Après des siècles de patriarcat dans les sociétés occidentales, il est compréhensible que cela prenne du temps. Aux femmes maintenant de se donner le droit, de s’autoriser à demander plus et mieux. Il ne s’agit pas de pouvoir faire comme les hommes, mais de se sentir légitime à le faire.

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À très vite !